LE CORPS SOMA

Le corps qui pense

Le corps comme moyen d'action sur le psychisme fait un retour en force. Il est à l'origine des émotions qui influencent le cerveau.

Et le cerveau?

- Le cerveau est un organe comme les autres soumis aux influences externes et internes.

Et ces fonctions spécifiques "la mémoire" " la pensée" et "l'imagination"?

- Ceux sont des conséquences, des épiphénomènes sans importance car c'est le corps qui décide en dernière instance.

Sans le corps et sans l'environnement, qui l'ont façonné - Le cerveau ne serait rien -

Une nouvelle génération de Scientifiques , Neurobiologistes (Sciences et avenir) prennent causes pour dire

- La raison pur n'existe pas, pas plus que l'esprit ne peut s'émanciper par la chair.

" C 'est l'ensemble de processus mentaux qui nous permettent de penser, de nous souvenir du monde et de nous même qui est à l'origine de toutes régulations physiologiques de toutes nos actions et pensées".

Le Corps parle.

Antonio DAMASIO - "Le sentiment même de soi" O .Jacob

Toutes nos pensées, toutes nos décisions, tous nos choix, même les plus neutres, sont orientés par nos -" marqueurs somatiques"- (en grec Soma =Corps) les émotions ceci après expériences vécues ou simplement imaginées.

Nous codifions sous la forme de réseaux de neurones des modèles :

ex: La vue de gendarme : le corps sollicitera le "marqueur somatique" à l'expérience fictive ou vécue d'un gendarme, puis s'activeront différentes régions cérébrales comme - l'Amygdale, centre hypothalamique du système nerveux sympathique et le résultat :

- Accélération du rythme cardiaque, sentiments de fautes, voir de conduite différente à l'égard de l'uniforme.

Alain BERTHOZ - "La décision" O.Jacob

"Une émotion serait d'abord une réponse à un évènement venu interrompre une action en cours ou contrariée".

ex : Pleure t on parce que l'on est triste ? ou

Est on triste et l'on pleure?

Hypothèse : Ce serait les modifications physiologiques de notre corps qui provoqueraient les émotions.

ex : Un promeneur qui croise un ours se mettrait d'abord à courir par réflexe.

Les changements physiologiques( accélération du coeur, estomac noué, contraction musculaire...) provoqueraient ensuite les sensations de la peur.

Mais ne négligeons pas un point essentiel : Si le promeneur ne considère pas l'ours comme un danger, il ne prendrait pas ses jambes à son cou!

Antonio DAMASIO

Les émotions sont des processus physiologiques qui participent au maintient de l'homéostasie donc de l'intégrité du corps.
Les émotions résultent d'interactions inconscientes par
- Stimuli externe dans l'environnement
- Stimule interne de l'organisme (muscles, viscères ..) et certaines régions du cerveau.

Elles peuvent rester inconscientes et ne ressentir qu'un bien être ou mal être diffus qui a pour conséquences différentes humeurs - Enthousiasme, découragement..
Elles peuvent émerger à la conscience sous la forme d'émotions primaires :
- la peur - la joie - le bonheur - le dégout - la colère - la surprise -
ou d'émotions secondaires : - la jalousie - l'orgueil - l'embarras

Paul EKMAN - " Une émotion de base "

Les émotions primaires (joie, tristesse, colère, dégout, peur surprise et l'expression neutre) doit
s'exprime par des changements physiologiques propre et associés à des évènements déclencheurs. On ne retient pas l'amour, la tendresse, l'émoi érotique

Ces émotions s'expriment elles de la même façon dans toutes les cultures?
Sont elles innées et propre à l'espèce?
- Chez les animaux familiers et chez l'Homme, chacun possède un répertoire de configuration, expressives à base de gestes, sons ou odeurs.
ex: le nouveau né est capable d'agir à différentes émotions à quelques heures de la naissance et manifester des réactions expressives.

L'expression de nos émotions semble avoir une composante innée, Jusqu'à quel point?

DESCARTES

On ne saurait imaginer une pensée toute puissante sans corps?

Orientant nos choix donc nos comportements, "les marqueurs somatiques" résulteraient soit d'un précablage "inné" soir d'un conditionnement social ou d'un apprentissage.

Une palette infinie d'associations affectives de l'activité spécifique"cortex orbitofrontale"

Elle ferait le lien ente la situation donnée et les marqueurs somatiques.

Antonio DAMASIO "Spynoza avait raison" O.Jacob

Une altération du traitement des émotions transforme le caractère, les capacités de raisonnement. un déluge émotionnel qui empêche toute action planifiée.

Qu'elle est la diffèrence entre : - Emotion - Humeur - Sentiment?

Paul Ekman s'en tient à un critère de durée

Une émotion : réaction rapide et brève quelques secondes et ne dure que quelques minutes

L'humeur : réaction qui durerait plusieurs heures voir des jours entiers

ex: l'humeur irritable favorise la colère

Les sentiments seraient des expériences mentales et privées d'émotions

"On exprimerait d'abord une émotion avant de ressentir un sentiment qui lui est associé.

J. LeDOUX " Neurobiologie de la personnalité " O.Jacob
DUALITE : RAISON / EMOTION
Les émotions sont traitées dans plusieurs régions du cerveau, en particuliers les Amygdales et pas seulement "centre des émotions systèmes limbiques .Lorsque l'on montre des mots chargés émotionnellement (film, musique...) comme l'amour, haine, plaisir, les amygdales s'activent et même faciliteront la mémorisation. L'insula reçoit des informations en provenance des viscères et de l'ensemble du corps via le Cortex Somatosensoriel.

Une douleur ou n'importe quel état corporel peut donc conduire à une réponse émotionnelle.

Peux t on se demander si les informations sensorielles ne sont pas indispensables à la naissances des émotions?

- Moyennant une analyse consciente de la situation, nos représentations mentales, " ces marqeurs somatiques" et nos conditionnements émotionnelles, relèvent de la mise en condition du corps face à un danger après augmentation d'un afflux sanguins, de la diminution de la respiration et de la digestion.

Alain BERTHOZ - Laboratoire de la physiologie de la perception et de l'action - Collège de France.

Un cerveau est conçu avant tout non pas pour raisonner mais pour agir; mieux pour prévoir "émuler" le champs des actes possible.
Les manifestations corporelles qui lui sont associés en feraient l'instrument puissant qui permettrait au cerveau de préparer l'action et voir emporter la décision.

La biologie est contraignante et notre pensée est contrainte par les limites des mécanismes cérébraux; Mais le cerveau parvient à nous extraire de notre destin et acquérir un degré de liberté supplémentaire.

Pour comprendre le monde et autrui, notre cerveau s'en fait ses propres représentations mentales. Il imite ce que font les autres ou phénomènes dont il est témoin. Tous n'est pas conditionnement.

" Pour comprendre, il faut vivre ce que l'on cherche à comprendre"

Si notre corps joue un rôle sur notre cerveau, il est logique d'en tirer des conséquences pratiques et thérapeutiques. Certaines actions ou influences favorisent la sécrétions de bonne hormones ou la diminution de mauvaises, nous pouvons mettre en oeuvre la médecine de l'esprit-corps.

une nouvelle biochimie du corps et de l'esprit accessible à chacun.